LAOS, mince(s) alors !

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Les quelques lignes qui suivent seront peut-être racontées sans humour mais objectivement les évènements ne nous ont pas spécialement fait rire sur le coup ni même après, avec le recul, contrairement, par exemple à l’Inde, où on arrivait à relativiser par rapport aux difficultés traversées et voir le côté parfois surréaliste du pays. On a donc choisi de raconter les choses telles qu’elles se sont déroulées, pour relater les évènements comme nous les avons vécus …

 

 

Vientiane : nous arrivons au Laos via le Pont de l’Amitié et prenons un bus direction Vientiane, la capitale. Ce n’est qu’une fois sur la route et au bout de quelques kilomètres que l’on se rend compte que la conduite se fait à droite de la route, première fois que c’est le cas pour nous depuis que nous avons quitté la Belgique ! La route nous donne l’impression d’arriver aux portes d’une grande ville africaine, comme le dit si bien le Routard, plutôt que d’une petite capitale asiatique (les abords des routes sont assez sableux) ! Une fois à Vientiane, on trouve la guest du Routard qui est propre mais ne dégage vraiment aucun charme, façon pensionnat français des années 50 ! L’accueil est moyen (on surnommera même la réceptionniste « Sœur sourire »)  … On sort sur le coup de midi pour faire le tour de la ville sous une chaleur accablante et on mange nos premières baguettes laotiennes, malheureusement un peu fades … La ville nous laisse globalement un sentiment mitigé (un côté « ancienne colonie française » qui ne nous réussit pas trop …). Finalement, la balance penchera plus vers le « on aime pas » que le « on aime », surtout que tout nous paraît excessivement cher, tant le logement que la nourriture, par rapport à la Thaïlande, mais nous nous disons que c’est peut-être uniquement le coût de la capitale ?

 

Luang Prabang : après une nuit de voyage depuis Vientiane, on arrive à Luang Prabang au petit matin. Après avoir récupéré, on fait de nouveau un petit tour pour découvrir la ville qui s’étend le long du Mékong, ce qui pourrait être très joli mais il manque quelque chose à la ville pour qu’elle ait un peu plus de charme … tout ça nous semble un peu tristounet en fait ! Au soir, on traverse le marché artisanal de la ville avant d’aller manger … là aussi, ça pourrait être quelque chose de super sympa mais ça manque furieusement de vie, on a presque envie de chuchoter … Le resto est tout juste correct, pour un prix qui nous semble à nouveau exorbitant … ce n’était donc pas juste une question de capitale !!

 

Paksé : aujourd’hui, une longue journée de voyage de plus de 24 heures d’affilée s’annonce ! Primo, un bus de jour pour Vientiane pendant 12 heures (d’où on venait, super … grrrrr) et secundo, un car de nuit pour Pakse … Les transports sont à prix d’or car à chaque fois organisés par des compagnies privées, ce qui nous fait râler, en plus du coût de la vie en général. Et comme si ce n’était pas suffisant, le premier bus tombe en panne en plein milieu de nulle part, en pleine heure de midi, et on reste bloqué pendant une heure, le temps qu’un autre car nous reprenne pour continuer la route… D’ordinaire plus insouciants par rapport à ce genre de petit couac, ici on passe le reste de l’après-midi à baliser un max vu qu’on a une correspondance au soir, qui ne risque pas de nous attendre … On ne mangera quasiment rien sur la journée, à peine une demi baguette nature, … pas le temps de faire mieux si on veut être à place dans le car de nuit dans les temps ! Après cette journée de course, dans la chaleur et sous un soleil de plomb, on se posera à temps dans le car-couchette où on passera, pour une fois, une bonne nuit dans les transports, tellement on est épuisé …

 

Une fois arrivé à Paksé, on « zune » pour trouver un endroit où manger et on atterri dans une petite gargote locale où on commande deux fruit-shakes et deux sandwichs. Finalement, on se nourrira simplement des shakes, la baguette étant tellement rassie et immangeable qu’on la renverra en cuisine en refusant de payer ! On ne va pas être bien gras avec un fruit mixé avec de la glace pilée comme repas complet ! Pakse est très moche, simplement un carrefour routier vers le sud … Heureusement, ce n’est qu’une étape avant notre dernier espoir pour sauver notre séjour au Laos : aller vers les 4000 îles le lendemain, pour se trouver un peu au bord de l’eau …    

 

4000 îles – Don Det : on choisit la plus animée des trois îles habitées, Don Det, car on en a un peu marre de ce calme anxiogène qu’on connaît depuis notre départ de Thaïlande … On a envie de voir du monde, sentir que ça bouge autour de nous et avoir un peu d’animation pour arrêter de passer le plus clair de notre temps à dormir (pour oublier ?) ! Une fois sur l’île, le décor est un peu déboussolant : la nature est belle mais on ne s’y sent pas très à l’aise … Peut-être que ça viendra après avoir trouvé un bon logement !

 

On cherche, on cherche, … on se prend la tête jusqu’à se disputer et on cherche encore ...

 

... mais on ne trouve RIEN de simplement convenable pour passer la nuit, même en n’étant pas très exigeant et en ne regardant pas de trop près à la propreté et encore moins à un hypothétique confort ! On pose nos sacs dans un premier bungalow avec vue sur le Mékong mais qui montre très vite ses limites : le lit et les draps sont sales, le hamac semble déjà « habité », le ventilo ne ventile rien, dans cette chaleur accablante … Une décision s’impose : on ne peut pas décemment rester ici ce soir, même si la nuit a déjà été payée, sinon on va vraiment en mourir … On opte pour le seul et unique logement correct (mais sans plus) de l’île mais qui, forcément, se négocie au prix du salaire annuel d’un ministre (la chambre la plus chère depuis notre départ) !

 

Le lendemain, deuxième, et surtout, dernier jour sur Don Det, on prend le petit dej’ à l’hôtel : crêpes à la fourmi, manifestement une spécialité locale dont on ne nous avait pas parlé, mais qui en dit long sur l’hygiène qui règne en cuisine ! En plus, l’accueil est franchement hostile, ainsi que sur le reste de l’île d’ailleurs (on est TRES loin des sourires thaïlandais) ! Au soir, on tente un autre endroit pour manger, un simple pad thaï (nouilles sautées), en se faisant la réflexion « qu’il est impossible de rater un pad thaï » (équivalent pour nous des coquillettes jambon-fromage) ! Et bien SI, c’est possible ! Les plats arrivent baignant dans une soupe d’huile qui les rend immangeables, sauf si on veut finir visser aux toilettes pour les trois prochains jours … Ce sera malheureusement d’ailleurs le cas … Une fois de plus, on a vraiment très faim et on en a marre de mal manger à tous les repas ! On sent d’ailleurs que notre corps réclame plus de carburant, on est physiquement affaibli par le manque de nourriture et la « mal » nutrition, on a perdu 10 kilos pour Timo et 5 pour Dédi depuis le départ, … et bien entendu la faim joue sur le moral … mais en même temps c’est impossible de faire correctement à manger quand on ne met pas un petit peu d’amour dans l’assiette !

 

En résumé : le Laos nous a vraiment laissé un goût amer en bouche (dans tous les sens du terme) et malheureusement nous a physiquement affaiblis. En venant ici, on s’attendait à trouver un pays proche de son « grand frère thaïlandais », ce qui n’a pas été le cas. On a survolé le pays en moins de 10 jours, passés essentiellement dans des transports, de nuit comme de jour, ce qui était aussi éreintant. La raison principale étant qu’on n’a pas réussi à trouver un endroit où on se sentait suffisamment bien pour se poser plus d’une nuit … L’accueil comme on l’a déjà dit était vraiment en dessous de tout ce qu’on a connu et pour couronner le tout la chaleur s’est aussi acharnée contre nous …

Bref, un pays qui ne nous a pas vraiment plu, en plus de nous avoir coûté, proportionnellement pour les 10 jours, plus chers que l’Inde et la Thaïlande, pour une qualité bien moindre !

 

 

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